Thaïlande 4

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J064 – Vendredi 10 mars 2017

Pak Beng – Houay Xay – Jour 3 = Km 106 à Km 172

Pak Tha (Laos) – Ban Lai Ngao (Thaïlande)

65,85 Km – Vitesse moyenne : 13,52 Km/h

Dénivelé montant : 374 m - Dénivelé descendant : 342 m.

Pente montante Maxi : 7 % - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 345 m – Altitude arrivée : 377 m – Altitude Maxi : 377 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3900903-j064-vendredi-10-mars-2017-pak-beng-houay-xay-jour-3-km-106-a-km-172-pak-tha-laos-ban-lai-ngao-thailande/

Nous nous réveillons vers 7 heures ce matin et nous prenons la route vers 8h40 après avoir pris notre petit déjeuner (soupe) du matin à l’hôtel.

Le goudron s’arrête après environ un kilomètre pour laisser la place à une route de terre et de pierres un peu cahoteuse et poussiéreuse. Comme hier nous aurons quelques portions de goudron dans les traversées de village et environ un kilomètre avant d’arriver au pont de l’amitié IV qui relie Houay Xay (Laos) à Chiang Khong (Thaïlande). Nous aurons aussi une dizaine de kilomètres de bonne route de terre pas trop poussiéreuse et à la fin une dizaine de kilomètres de route en gravillons très poussiéreuse et avec pas mal de trafic.

Nous sommes assez souvent proche et en vue du Mekong mais la route est dans un état qui demande de la vigilance et nous avons plus souvent les yeux sur le chemin que sur les paysages environnants. De plus la poussière salie la végétation aux abords de la route et rend le paysage proche terne.

Nous arrivons vers midi au pont de l’amitié IV vers midi. Il est à environ dix kilomètres en aval du Mekong par rapport à Houay Xay (Laos) et Chiang Khong (Thaïlande). Cette fois ci nous avons de la chance car nous arrivons du bon côté et l’emplacement du pont nous évite une vingtaine de kilomètres par rapport à ce que nous aurions dû faire lorsque les services de l’immigration étaient dans les villes.

Avant de faire les formalités d’immigration nous décidons de prendre notre repas de midi au Laos. Nous dépassons donc le pont d’environ un kilomètre en direction de Houay Xay jusqu’à un petit restaurant. Ensuite nous prenons la direction du pont que nous atteignons rapidement.

Il nous reste quelques centaines de milliers de Kips. Cela ne fait pas de grosses sommes (100 000 Kips = environ 12 Euros) mais Michel et Noël veulent les convertir en Bahts. Pendant qu’ils font leur change je vois arriver le couple australien que nous avions rencontré entre Pakkading et Thabok. Ils sont accompagnés d’un autre couple de cyclistes qui sont eux espagnol. Ils se sont déjà renseignés pour le passage du pont. C’est 100 Bahts de « péage » par vélo plus 10 Bahts (ou plus je ne sais plus pour le bus). Comme nous sommes maintenant un groupe de sept personnes nous devrions pouvoir franchir le pont à vélo et en convoi précédé par une voiture de police. Nous payons donc chacun 100 Bahts en même temps que nous faisons les formalités de sortie du Laos. Je ne sais pas si ceci n’est pas encore une arnaque car il n’y a aucun prix d’affiché pour les vélos puisqu’ils sont interdits sur le pont et que pour traverser le pont de l’amitié III entre Nakhon Phanom et Thakhek en bus nous avions payé 75 Bahts. On se demande d’ailleurs pourquoi les vélos sont interdits sur ce pont puisque nous constaterons bientôt que la circulation y est presque nulle et qu’il y a une petite voie en plus de la voie pour les véhicules à moteur qui conviendrait parfaitement pour les véhicules à deux roues. Arnaque ou pas peu importe car il est plus facile et beaucoup plus rapide de traverser le pont en vélo plutôt que de la charger dans un bus après enlevé les sacs pour les décharger et remettre les sacoches en place cinq minutes plus tard. Nous traversons donc rapidement le pont et nous arrivons à l’immigration thaïlandaise.

Tout se passe bien puisque nous Michel et Noël en sont à leur deuxième entrées terrestres en exemption de visa. C’est maintenant, depuis le 31 décembre 2016, le maximum autorisé par an. Je suis dans une situation un peu différente puisque mon visa obtenu à Lyon n’a pas encore été utilisé et il est valable jusqu’au 11 mars 2017 c’est-à-dire demain. L’officier me gratifie donc de 60 jours et je peux rester en Thaïlande jusqu’au 8 mai 2017. Pour Michel et Noël c’est jusqu’au 8 avril seulement mais c’est plus que suffisant puisque nous quittons la Thaïlande le 3 avril.

Nous roulons ensuite 2 ou 3 kilomètres en compagnie des deux couples australiens et espagnols. Ils s’arrêtent pour le repas de midi dans le premier restaurant qu’ils trouvent et de toute façon nous nous serions séparés 500 mètres plus loin car ils vont sur Chaing Maï et nous sur Nan. Notre parcours rejoint donc le Mekong pour faire en sens inverse coté thaïlandais le chemin que nous avons fait ce matin coté laotien.

Avant de prendre la petite route que nous avons prévu de suivre je m’arrête chez en vendeur de téléphone (il y en a beaucoup ici) pour faire recharger mon crédit de données mobile. Comme il nous reste presque un mois de voyage je choisis cette fois-ci l’option 3 Go à 300 Bahts. Le vendeur fait rapidement la manœuvre en s’aidant et me demande 300 Bahts seulement. Je suppose donc que « True Move » intègre sa rémunération dans les 300 Bahts. A Chom Thong la personne qui avait fait le rechargement m’avait demandé 50 Bahts. Je laisse donc 40 Bahts de pourboire aujourd’hui au vendeur qui semble se demander pourquoi mais qui accepte quand même.

Nous faisons ensuite une petite pause pour déguster des fraises directement chez le producteur. Pour l’achat d’une barquette à 60 Bahts et d’un petit sachet de buchettes de confiture à 40 Bahts les producteurs nous offrent à chacun une bouteille de jus de fraise.

Nous reprenons ensuite la route et nous rejoignons rapidement le Mekong sur la rive opposée à celle que nous suivions ce matin. En face c’est la partie en gravillons poussiéreux et les nuages de poussière qui suivent les véhicules sont visibles d’ici. Nous apprécions les bonnes routes thaïlandaises en continuant notre chemin.

Vers 16 heures nous arrivons dans un village où un hôtel figure sur la carte Locus et plusieurs sur les cartes Google. Celui qui figure sur la carte locus est bien à l’endroit prévu. Ce sont de petits bungalows en bois avec climatisation et douche chaude. La chambre est équipée avec une bouilloire et il y a une petite terrasse qui donne sur une petite rivière. La terrasse est équipée d’une table et de trois chaises. Il y a le wifi dans le bâtiment en dur qui est à une centaine de mètres des bungalows. La chambre est à 500 Bahts et cela nous convient. Nous ne cherchons pas plus et nous nous installons ici.

Demain nous devrions arriver à Tap Tao après environ 60 kilomètres de route. Ce sera assez montagneux mais comme nous avons sérieusement réduit l’étape en faisant aujourd’hui environ 40 kilomètres sur les 100 prévu cela ne devrait pas poser de problème.

J065 – Samedi 11 mars 2017

Ban Lai Ngoa – Ban Pi (intersection Routes 1021 et 1155)

69,21 Km – Vitesse moyenne : 12,79 Km/h

Dénivelé montant : 1125 m - Dénivelé descendant : 1117 m.

Pente montante Maxi : 16 % - Pente descendante Maxi : 16 %.

Altitude départ : 377 m – Altitude arrivée : 385 m – Altitude Maxi : 823 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3901715-j065-samedi-11-mars-2017-ban-lai-ngoa-ban-pi-intersection-routes-1021-et-1155/

Nous nous réveillons vers 6h45 ce matin et nous quittons l’hôtel vers 8h15. Nous prenons la route vers 8h30 après pris notre repas du matin dans un restaurant de la ville.

La route est excellente sur tout le parcours. Les 25 premiers kilomètres sont plutôt faciles malgré quelques courtes montées avec des pentes presque toujours raides (autour de 12 %). Après le kilomètre 25 nous attaquons une montée plus longue avec des pourcentages de pente jusqu’à 16 %. Heureusement qu’il y a parfois quelques portions moins raides entre 5 et 10 %. Après cette première grande montée qui nous élève de 200 mètres environ nous redescendons un peu et nous recommençons une autre montée encore plus longue (environ 250 mètres d’élévation) avec les mêmes caractéristiques.

A partir du kilomètre 35 environ c’est surtout descendant mais nous retrouvons quand même quelques petites montées et des pentes atteignant encore parfois les 12 %.

Les hôtels choisis lors de la préparation du parcours sont un peu isolés et comme il n’est pas très tard lorsque nous y arrivons nous poursuivons quelques kilomètres sur l’itinéraire prévu pour demain. Nous trouvons deux « resort » à une intersection. Le premier propose une grande chambre avec deux grands lits, l’eau chaude dans la salle de bain, la climatisation et le wifi pour 600 Bahts la nuit. Cela nous convient et nous ne visitons pas le deuxième.

Demain nous devrions arriver à Pong après environ 80 kilomètres de route. Le parcours devrait être moins montagneux que celui d’aujourd’hui.

J066 – Dimanche 12 mars 2017

Ban Pi - Pong

75,81 Km – Vitesse moyenne : 16,09 Km/h

Dénivelé montant : 402 m - Dénivelé descendant : 491 m.

Pente Maxi montante 10 % - Pente Maxi descendante : 8 %

Altitude départ : 377 m – Altitude arrivée : 288 m – Altitude Maxi : 496 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3902803-j066-dimanche-12-mars-2017-ban-pi-pong/

Nous nous réveillons vers 7h15 ce matin et nous prenons la route vers 8h45 après avoir pris le café à l’hôtel.

Il n’y a pas de difficulté sur le parcours de la journée. C’est assez plat avec quelques courtes montées à 3 ou 4 % et seulement une montée plus raide avec quelques portions à 9 ou 10% pas trop longues en fin de parcours.

Nous faisons une pause pour le repas du matin à Chiang Kham au kilomètre 15 environ. C’est une ville assez importante où nous aurions pu dormir hier car il y a des hôtels.

Nous faisons la pause midi dans un restaurant isolé où nous nous sommes arrêtés par hasard car il y a aussi à cet emplacement un « resort » original où les bungalows ont des formes de poulets. La nuit y est à 300 Bahts avec ventilateur et à 500 Bahts avec air climatisé. Nous y aurions bien passé la nuit si nous étions arrivés ici plus tard mais il n’est que 12h30 et nous ne sommes qu’au kilomètre 50 environ. Nous prenons le repas de midi au restaurant où mange aussi un allemand qui vit en Thaïlande depuis 12 ans. Il parle parfaitement le Thaï et je profite de l’occasion pour essayer de saisir la nuance de prononciation qu’il y a entre Khaï (poulet) et Khaï (œuf). Jusqu’ici que ce soit au Laos ou en Thaïlande les locaux me disent que ce n’est pas le même mot mais je n’ai jamais réussi à entendre la nuance. Je ne pense pas que je pourrai encore me faire comprendre sans ambiguïté mais j’ai compris que pour dire poulet il faut faire trainer le « I » à la fin. On testera cela dans les jours qui viennent.

La fin du parcours est un peu plus vallonnée mais la moyenne ne s’en ressent pas beaucoup. Nous trouvons un hôtel avec des chambres très basiques et une propreté douteuse à la sortie de la ville. La chambre à deux lits est à 200 Bahts. Il y a une salle de bain avec eau froide. Le tenancier nous demande tout de suite si nous voulons de filles. Nous ne sommes pas surpris car Michel à une « offre de service » d’une jeune femme alors qu’il était seul un moment en ville pendant que je m’étais arrêté à l’ombre pour mieux voir la carte et la position des deux hôtels qui y figuraient. Lorsque nous l’avons rejoint elle a changé de sujet en nous demandant où nous allions.

L’étape prévue pour demain devrait nous conduire à Nan. Elle sera plus montagneuse et plus longue avec environ 105 kilomètres. Nous la ferons peut-être en deux jours si nous trouvons un hébergement en route.

J067 – Lundi 13 mars 2017

Pong - Nan

105,69 Km – Vitesse moyenne : 14,04 Km/h

Dénivelé montant : 1468 m - Dénivelé descendant : 1569 m.

Pente montante Maxi : 13 % – Pente descendante Maxi : 11 %

Altitude départ : 288 m – Altitude arrivée : 187 m – Altitude Maxi 787 m.

Nous avons parcouru aujourd’hui le quatre millième kilomètre en vélo depuis notre départ de Bangkok le 06 janvier 2017.

https://www.bikemap.net/fr/route/3904246-j067-lundi-13-mars-2017-pong-nan/

Nous nous réveillons vers 6h45 ce matin et nous quittons l’hôtel vers 7h30. Il n’y a rien pour manger sur notre route et nous contentons de grignoter quelques friandises et de boire un café dans une épicerie au kilomètre 20 environ. Nous n’avons pas le ventre bien rempli mais nous avons de quoi parer aux éventuels problèmes de nourriture dans la journée. Pour l’instant tout va bien nous avons fait les vingt premiers kilomètres quoi étaient presque plats à bonne allure et avant les grandes chaleurs.

Nous sommes encore sur du plat ou du presque plat jusqu’au kilomètre 40 environ. Ensuite nous attaquons la première difficulté du jour qui nous élèvera de 440 mètres environ en 8 kilomètres. Comme les premiers kilomètres et les derniers kilomètres ne sont pas très raides nous avons droit à des pentes entre 10 et 13 % sur trois kilomètres environ. Comme la fraicheur matinale n’est plus qu’un souvenir et qu’il n’y a presque pas d’ombre nous laissons quelques litres de sueur sur la chaussée.

Nous prenons le repas de midi en bas de la première grande descente au kilomètre 58 environ. Nous faisons le plein de nos bouteilles d’eau avec un grand bidon que la restauratrice nous vend 5 Bahts. Comme le prix habituel est de 10 Bahts nous lui laissons 5 Bahts de pourboire. Nous aurions d’ailleurs dû être plus généreux car nous n’avions plus du tout d’eau. A la sortie de la ville il y a un marché où nous achetons quelques fruits et où nous buvons un vrai café à 30 Bahts la tasse. Plus loin il y a une poste où nous achetons les timbres qu’il nous faut pour envoyer nos dernières cartes postales. La pause midi a donc été un peu longue mais c’est un peu volontaire car nous devons maintenant affronter la deuxième montée de la journée et comme nous avons déjà eu notre dose de soleil ce matin il est préférable d’attendre qu’il baisse un peu.

La deuxième montée qui doit nous élever de 400 mètres environ commence avec des pentes raisonnables puis nous retrouvons des pentes à 10 et 11 %. Une fois au sommet ce n’est pas fini car la descente nous réserve encore quelques montées pas trop longues mais pentues.

Nous nous perdons un peu de vue dans la descente car Michel et Noël sont partis devant alors que je m’étais arrêté pour prendre des photos. La fin du parcours est facile et plutôt descendante. Je vois Michel et Noël qui sont arrêtés au bord de la route alors que j’ai déjà fait environ 10 kilomètres de plat et que je pensais depuis longtemps qu’ils s’étaient arrêté et qu’ils se trouvaient derrière moi. Ils sont arrêtés de l’autre côté de la route et je ne veux pas m’arrêter car j’ai déjà traîné pour les attendre et il va bientôt faire nuit. Je vois qu’ils n’ont vu et je continue mon chemin en accélérant la cadence. Je n’aurais peut-être pas dû faire cela car quelques centaines de mètres plus je prendre des crampes à la cuisse au sommet d’une petite côte. Il y a un tas de gravier sur la gauche de la route. Je cale mon vélo contre et je m’allonge à l’ombre pour essayer de faire passer la crampe qui me revient aussitôt que j’essaie de plein le genou. Tout à mon problème je ne vois pas passer Michel ni Noël. Deux camions bennes se sont garés sur le bord de la route (pause pipi des chauffeurs) et ils me barrent la visibilité. Ils sont peut-être passés à ce moment-là car sinon ils auraient dû entendre mon lecteur mp3 qui avait le niveau sonore à fond (pour couvrir le bruit du vent dans la descente). Je repars au bout de quelques minutes et je fais le reste du parcours très lentement. Malgré cela la crampe revient dans une autre petite montée. Elle passe rapidement et je termine la montée (environ 4%) à pieds. Ma vitesse en fin de parcours est tellement faible que je suis certain que Michel et Noël sont devant moi. Arrivé à Nan je cherche donc une chambre pour une personne. Je trouve une belle guest house qui propose des chambres pour deux personnes grandes et propres à 370 Bahts. Il y a l’eau chaude dans la salle de bains, un ventilateur, un petit réfrigérateur, une petite table avec un tabouret et le wifi. Un panneau indique qu’il faut quitter les chaussures avant d’entrer à la réception. Cela ne vaut que pour les chaussures car la réceptionniste me dit de mettre mon vélo au fond du couloir juste devant ma chambre. C’est rassurant pour le vélo et pratique pour le transport des bagages.

La ville de Nan est assez grande et il y a plusieurs temples qui valent sans doute la peine d’être visités. Je n’ai réservé que pour une nuit mais comme nous ne sommes pas en retard je pense rester ici demain encore. Cela nous permettra peut-être de nous regrouper si mes coéquipiers reprennent contact. Pour l’instant je n’ai pas de nouvelles.

J068 – Mardi 14 mars 2017

Nan – Repos et visite

17,60 Km – Visite de la ville et des environs

L’habitude est prise maintenant et je me réveille vers 7 heures ce matin. Il n’y a personne à la réception mais c’est très souvent ainsi dans cette guest house. Je bois donc mon café en attendant que quelqu’un arrive car je veux réserver la nuit suivante avant de partir en ville. J’ai de la chance et deux personnes arrivent quelques minutes plus tard.

Entre temps j’ai envoyé un message à mes ex-coéquipiers pour leur signaler ma position. Noël m’a répondu en me donnant le nom de leur hôtel. Il ne figure pas sur ma carte et la route 1091 est très longue. Comme ils ont mon adresse exacte à Nan, mon adresse email et mon compte WhatsApp ils peuvent organiser le rassemblement s’ils le souhaitent. Aujourd’hui je compte bien profiter de ma journée seul.

Je commence ma visite par la pause soupe du matin. Il n’y a que l’embarras du choix dans le quartier. Je choisis donc au hasard une petite gargote sympa. La soupe est bonne et elle est à 30 Bahts comme d’habitude. Je visite ensuite tous les temples du secteur. Il y en a beaucoup et cela m’occupe jusqu’à 13 heures.

Après le repas de midi je rentre à la guest house pour y prendre le café et faire un peu de révision sur le vélo dont les plaquettes de freins (organiques) sont à changer. Il faut aussi un peu huiler la chaine et tout sera en ordre de marche pour demain. Ceci est rapidement fait et je repars en vélo pour visiter les alentours de la ville où les temples ne manquent pas non plus.

Lorsque je rentre à la guest house il fait presque nuit. En vélo j’ai repéré un quartier avec beaucoup de petits restaurants ambulants et j’y retourne à pieds pour prendre une assiette de riz poulet à 30 Bahts. Sur le marché j’achète aussi quelques sucreries pour le café du soir et pour demain matin.

Il y a un distributeur d’eau potable à côté de l’hôtel et avec deux Bahts je rempli mes quatre bidons (environ 3 litres) qui étaient vides. La guest house où je suis doit être tenue par des gens qui ont la fibre écolo. Il n’y a pas comme dans les autres guest house une bouteille d’eau en plastique par personne mais des verres et deux distributeurs d’eau en libre-service. J’aurais donc pu remplir mes bidons ici mais ce serait un peu abuser que de demander à l’hôtel de me fournir aussi l’eau pour les deux jours qui viennent. L’eau chaude pour le café est aussi en libre-service mais les doses de café sont dans les chambres. Il y a aussi des publicités pour les déplacements à bicyclette et des caisses pour le tri sélectif des emballages (bouteilles plastiques, canettes alu, piles). Ils vendent aussi des boissons fraiches (bière, coca, soda, etc..) qui sont dans un réfrigérateur qui n’est pas fermé à clé. Il n’y a presque jamais personne à la réception et tout semble fonctionner sur la confiance dans cet établissement. Sur la table de la réception il y a des carnets numérotés par chambre. J’ai vu des clients les ouvrir et y inscrire quelques choses. J’ai feuilleté un carnet au hasard et il y a des dates avec des petits chiffres qui pourraient bien correspondre à des boissons ou à des aliments en vente ici.

Lorsque je reviens avec mes bidons pleins je vois un vélo avec un éclairage clignotant à l’arrière qui est stationné devant la guest house. C’est un danois qui parle correctement français qui vient d’arriver. Il parle bien français mais sa voie n’est pas forte et mes oreilles sont très dures alors je ne comprends pas tout. Je pense qu’il vient de Pong comme nous hier (ou des environs de Pong). C’est une étape difficile et je pense qu’il doit être fatigué comme je l’étais hier. Il n’y a personne à la réception ni de l’autre côté de la rue où les gens de la guest house ont un café. Nous parlons un moment pour passer le temps. Comme cela commence à durer et qu’il y a un numéro à appeler inscrit à la réception je lui propose mon téléphone qui a une carte SIM Thaïlandaise pour appeler. C’est ce qu’il fallait faire et une personne de l’établissement arrive cinq minutes plus tard.

Le parcours prévu pour demain dépasse les 100 kilomètres et il sera encore montagneux. Il ne semble pas qu’il y ait d’hébergement au bout du parcours mais il y en a peut-être un à Na Noi au kilomètre 62 environ.

Pour l’instant sans autre nouvelle de mes ex-coéquipiers je continue seul. Avant le voyage j’ai chargé les cartes et les traces sur la tablette de Michel et ils devraient pouvoir continuer de leur côté sans difficulté.

PS: Je reçois un message de Michel à 21 heures qui me fixe un rendez-vous à 8 heures au premier feu tricolore sur la route 1091. Je n’ai aucune idée de l’endroit où sont ces feux mais la route 1091 et je n'ai aucune envie de les chercher. C’est la route par laquelle nous sommes arrivés hier. Elle remonte vers le nord et, nous, nous allons vers le sud. Ils avaient toute la journée pour me chercher et je leur avais envoyé ma position exacte avec un copie d'écran de la carte de la ville avec l'emplacement de la guest house. De plus ce n'est pas moi qui suis demandeur et je commençais même à me réjouir de terminer ce voyage seul. Le message sec et court envoyé aussi tard et me donnant l'ordre de venir chercher les deux brebis perdues ne me convient pas du tout. Cependant il est bien dans le prolongement de la mauvaise ambiance qui s'est créée dans le groupe. Je vais donc arrêter d'être le serviteur bénévole et sans autres droits que de conduire ces messieurs. Je vais leur proposer le lieu de rendez-vous qui me convient le mieux, la guest house où je loge, et une heure approximative car j'ai l'intention de ne pas mettre de réveil. Demain je compte imposer de nouvelles conditions et continuer seul si elles ne leur conviennent pas.

J069 – Mercredi 15 mars 2017

Nan – Na Noï

62,90 Km – Vitesse moyenne : 14,73 Km/h

Dénivelé montant : 469 m - Dénivelé descendant : 400 m.

Pente montante Maxi : 10 % - Pente descendante Maxi : 8 %

Altitude départ : 187 m – Altitude arrivée : 256 m – Altitude Maxi : 392 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3906292-j069-mercredi-15-mars-2017-nan-na-noi/

J’ai passé un peu de temps hier pour répondre à Michel, lui envoyer un lien avec la position de l’hôtel ainsi que des explications pour se faire guider par Google maps et je me suis couché tard. Je ne me réveille donc que vers 7h45 mais ce n’est pas grave car il est très probable que nous ne fassions qu’une étape courte aujourd'hui. Après avoir bu mon café du matin je commence à mettre les bagages sur le vélo. Le danois est aussi dans le couloir. Il a dormi ici dans une chambre dortoir à quatre lits. Le prix du lit est à 150 Bahts la nuit avec toilettes et salle de bain commune. J’ai visité la chambre et c’est très bien. Il a vu Michel et Noël qui viennent d’arriver et qui attendent dehors. Il me demande si j’ai un moment pour parler avec lui de ses itinéraires prévus au Laos et au Vietnam car il veut éviter les routes en mauvais état ou non goudronnées. Je réponds aux questions lorsque je connais la route en question mais ce n’est pas toujours le cas. Cela nous prend une bonne demi-heure et finalement je suis prêt pour le départ vers 9 heures.

Nous faisons un petit arrêt petit déjeuner à la sortie de Nan. J’en profite pour dire à mes coéquipiers dans quelles conditions je suis prêt à continuer avec eux. Cela semble leur convenir et nous verrons comment cela se passe dans les jours à venir. J’ai appris des deux nuits et de la journée passées seul que le groupe n’avait pour moi que des inconvénients alors je n’hésiterai pas à me détacher du groupe si je détecte un frémissement de retour à la situation antérieure. Le seul avantage d’être à deux ou trois est le coût partagé de la chambre. Comme je ne souhaite plus partager leur chambre ce petit avantage purement financier disparaît.

Les 35 premiers kilomètres du parcours sont faciles et sur des petites routes. Nous avons souvent de beaux paysages de rizières mais comme nous sommes partis tard et avons passé un peu de temps en discussion nous ne nous arrêtons pas pour faire des photos. Comme les occasions de faire de belles photos sont plus rares ensuite il n’y aura pas de photos sur le site aujourd’hui.

Nous faisons une pause fruits sur un marché au kilomètre 30 environ et la pause de midi dans un restaurant quelques kilomètres plus loin.

Nous abordons ensuite une partie du parcours plus vallonnée mais les montées ne sont pas très longues et rarement en dessus de 7%. Le parcours du jour est donc beaucoup moins difficile que celui d’avant-hier et comme il est aussi plus court ce sera presque une journée de repos.

Les cartes numériques indiquent un « resort » (hôtel) à Na Noï au kilomètre 62 environ. Nous en trouvons un avant celui indiqué. Ce sont de petites maisons neuves et en bois. Le prix de la chambre pour deux est de 1000 Bahts auxquels il faut ajouter 300 Bahts pour avoir un matelas supplémentaire pour la troisième personne. C’est un peu cher et comme il y a au moins un autre hôtel dans la ville nous continuons. Quelques centaines de mètres plus loin nous trouvons un autre « resort » non indiqué sur les cartes. Ce sont encore des bâtiments neufs mais ils sont en dur cette fois. La chambre à deux lits simples ou à un grand lit est à 500 Bahts. Comme il faut que nous prenions deux chambres cela fait donc 500 Bahts pour Michel et Noël et autant pour moi. Les chambres sont grandes et propres avec la climatisation, l’eau chaude dans la salle de bain, un petit réfrigérateur, une bouilloire avec des tasses et des doses de café, une petite terrasse sur l’avant et le wifi. Le rapport qualité/prix est bon. Nous nous installons ici pour la nuit.

Il nous reste environ 43 kilomètres demain pour rejoindre Pak Naï. C’est peu mais ce sera assez montagneux et nous ne savons pas si nous trouverons un hébergement au bout. Pak Naï est un village de pêcheurs sur la rivière Nan qui forme un grand lac à cet endroit. Le village doit être touristique car il est indiqué depuis la sortie de Nan mais les photos et les cartes ne montrent que quelques restaurants mais aucun hôtel. Nous verrons cela sur place demain. Pour continuer nous devrons prendre un ferry qui traverse le lac.

J070 – Jeudi 16 mars 2017

Na Noï – Ban Huai Lao (camping dans la nature)

54,88 Km – Vitesse moyenne : 11,06 Km/h

Dénivelé montant : 1050 m - Dénivelé descendant : 1038 m.

Pente montante Maxi : 15 % - Pente descendante Maxi : 12 %

Altitude départ : 256 m – Altitude arrivée : 268 m – Altitude Maxi : 538 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3907563-j070-jeudi-16-mars-2017-na-noi-ban-huai-lao-camping-dans-la-nature/

Après une bonne nuit dans une chambre climatisée je me réveil vers 6h45 et je prends la route une heure plus tard après avoir bu le café dans la chambre. Michel et Noël ne sont pas encore tout à fait prêts et ils partiront un peu plus tard. L’itinéraire du jour est facile car il est toujours sur la même route jusqu’à Pak Naï qui est notre destination et où la route bute dans un lac.

Je prends ma soupe petit déjeuner habituelle au kilomètre 10 environ. Je fais quelques achats de fruits et remplis mes gourdes à un distributeur d’eau (environ 4 litres pour deux Bahts) quelques kilomètres plus loin.

Jusqu’au kilomètre 22 environ le parcours est légèrement montant mais les pentes sont faibles et c’est facile. Ensuite viennent des pentes plus raides et plus longues avec les 11 ou 12 % habituels. Michel et Noël me rejoignent en haut de la dernière grande montée environ deux kilomètres avant Pak naï. Il est alors midi et demi, il fait très chaud et il n’y a pas une ombre.

La descente vers Pak Naï est raide aussi mais cela se fait bien entendu sans effort. Nous prenons le repas de midi dans un restaurant flottant. Au menu c’est poisson – riz –légumes et bière.

Nous faisons ensuite un petit tour des environs. C’est vite fait car le site n’est pas grand. Il y a des toilettes et des lavabos sur une colline en haut du village. Ceci pourrait être un camping mais il est un peu tôt pour nous arrêter. Nous décidons donc de prendre le ferry (un plancher posé sur 36 futs de 200 litres) et de continuer un peu sur l’itinéraire de demain. Camper à Pak Naï ou plus loin cela n’a pas d’importance. L’avantage de Pak Naï était la présence de toilettes mais nous pouvons nous passer de cela pour une nuit.

Nous trouvons un endroit pour camper une dizaine de kilomètres après avoir traversé le lac. Nous avions auparavant fait nos provisions de riz gluant et de boites de sardines et nous en faisons notre repas du soir.

Demain nous continuons sur Nam pat dont nous sommes maintenant à environ 48 kilomètres. Ce sera donc une étape courte mais comme elle sera encore montagneuse et probablement avec de fort pourcentage c’est une bonne chose. Il y a des hébergements à Nam Pat et nous ne devrions pas avoir à camper deux nuits de suite.

J071 – Vendredi 17 mars 2017

Ban Huai Lao – Nam Pat

51,13 Km – Vitesse moyenne : 12,14 Km/h

Dénivelé montant : 891 m - Dénivelé descendant : 975 m.

Pente montante Maxi : 12 % - Pente descendante Maxi : 10 %.

Altitude départ : 268 m – Altitude arrivée : 184 m – Altitude Maxi : 510 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3908608-j071-vendredi-17-mars-2017-ban-huai-lao-nam-pat/

La nuit sous la tente s’est bien passée malgré la chaleur et l’absence de ventilateur. Noël a voulu passer la nuit dehors pour avoir moins chaud mais une petite pluie vers minuit l’a obligé à la terminer sous la tente. La pluie n’a pas vraiment fait chuter la température mais l’a rendu plus supportable quand même. Nous nous levons vers 7 heures mais les préparatifs pour le départ sont plus longs lorsque l’on dort sous la tente. Comme il a plu cette nuit il faut aussi attendre que le soleil sèche la toile.

Nous ne prenons donc la route que vers 8h45. Le ciel est couvert et la température est acceptable. Ce sera ainsi une grande partie de la journée et c’est une chance pour nous car c’est encore un peu montagneux aujourd’hui.

Nous sommes dans une région assez peu peuplée et le trafic sur la route est quasi inexistant. Ceci s’explique facilement puisque la route se termine au lac et que pour continuer il faut prendre le « ferry » (barge en bois tracter par une pirogue) qui ne peut transporter qu’une voiture. Il n’y a donc sur la route que les véhicules des villageois. Comme ils sont peu nombreux et que sur le faible nombre très peu doivent posséder une voiture nous ne sommes pas trop dérangés sur la route.

Nous trouvons tout de même un petit restaurant pour le petit déjeuner quelques kilomètres après notre lieu de campement. Nous traversons ensuite un gros village où nous nous approvisionnons en eau. Nous prenons le repas de midi environ un kilomètre avant la plus grosse montée de la journée qui nous fera prendre 350 mètres d’altitude. Le restaurant est isolé mais il y a trois cuisinières avec chacune sa spécialité (dessert, Salade de papaye (c’est en général très épicé), soupe). Pour nous ce sera de la soupe. Elle est bonne et à 20 Bahts c’est le plus bas prix que nous ayons eu jusqu’à maintenant.

La grande montée est finalement assez facile. Il y a bien quelques passages raides à 11 ou 12 % mais le plus souvent c’est plutôt entre 7 et 9 % avec quelques replats et aussi des passages à 3 ou 4 %. C’est beaucoup plus facile que le parcours de la veille et nous en venons à bout sans trop nous fatiguer.

Le reste du parcours jusqu’à notre destination est principalement descendant ou plat. Il y a bien quelques inévitables petits raidillons montants jusqu’à 10 % mais ils ne sont pas longs.

Nous arrivons dans la ville vers 15 heures et nous aurions pu profiter de l’après-midi pour nous promener sur le marché mais Noël a un problème de câble de dérailleur cassé. Il faut donc sortir les outils, chercher le câble de rechange, extraire le « plomb » qui est resté dans la manette et passer le nouveau câble. Ceci nous prend une bonne heure.

Ensuite nous nous séparons afin de chercher nos logements respectifs chacun de notre côté. Il y a beaucoup d’hôtels visibles sur Google à la sortie de la ville sur la route 117 vers l’ouest (en direction de Ban Huai Hut). C’est la route que nous devons suivre demain et trouver un hôtel ici ne devrait pas être difficile. Il y a une foire dans la ville et je décide donc d’y faire un tour avant de me préoccuper de l’hôtel. J’en profite pour faire une petite provision de fruit et aussi pour acheter mon repas du soir (une grosse part de poulet et du  riz) ce qui m’évitera de ressortir après la douche.

Lorsque je reviens vers la ville pour acheter ce que j’ai repéré lors du premier passage sur la foire je croise Michel et Noël. Ils sont dans la bonne direction car la rue débouche sur la route 117 que nous devons prendre demain et il y a des hôtels un peu plus loin et sur quelques kilomètres. Je prends ensuite la route 117 à l’intersection avec la 1339 par laquelle nous sommes arrivés. Il y a un hôtel à une centaine de mètres de l’intersection. Le bâtiment semble neuf et les chambres doubles y sont à 350 Bahts. Les chambres sont très grandes avec, climatisation, réfrigérateur, téléviseur avec une petite table, penderie et petite terrasse (bien utile pour mettre les vêtements à sécher). Il n’y a pas de chauffe-eau dans la salle de bain mais il y a un disjoncteur et un câble en attente. Je m’attendais à prendre une douche froide mais l’eau qui sort lorsque l’on ouvre le robinet de la douche ou celui du lavabo est chaude. Je ne sais pas s’il y a un chauffe-eau collectif ou juste un stock sur le toit qui est chauffé par le soleil mais il y a de l’eau chaude et c’est bien. Il y a aussi le wifi que l’on capte très bien dans la chambre. Il ne manque qu’une chaise pour que tout soit parfait mais ce n’est pas grave car il y a beaucoup de prise et je peux utiliser mon petit depuis le lit tout en le chargeant. Il manque aussi une bouilloire mais j’ai eu de l’eau chaude pour me faire un café en demandant à la réception. Il n’y a dans l’hôtel qu’une jeune femme avec son bébé et sa mère. Les deux femmes sont très sympathiques mais elles ne parlent que le Thaïlandais. Encore une fois je peux dire merci à Google traduction. Pour « eau chaude pour faire le café » c’est «Na Rxn Sahrab chng kafae » et pour les « serviettes de toilettes » qui étaient absentes c’est « Pha Khnhnu ». Je n’ai pas mis la ponctuation car le clavier ne le permet pas. Les deux femmes savent lire et il c’est mieux de faire lire le texte en écriture Thaï car il est rare que quelqu’un comprenne ce que l’on dit lorsque l’on essaie de parler.

Demain nous continuons en direction de « Pa Daeng » ou « Ban Chattrakhan » ou nous arriverons après une petite centaine de kilomètres. Nous avons décidé que chaque groupe ne se souciera pas de l’autre groupe. Chaque groupe pourra donc partir à l’heure qui lui convient. Michel et Noël peuvent se faire guider pas le GPS (tablette de Michel) ou se contenter de suivre les numéros de routes. Ils ont noté la destination finale et les numéros des routes à suivre. Comme nous serons sur le même itinéraire ce serait bien étonnant que nous ne voyons pas en cours de route ou le soir à l’étape. 

Le ciel a été couvert et le paysage voilé une grande partie de la journée. Je n’ai donc pas pris de photo de paysage et je n’ai que quatre photos prises en ville. Aucune ne présente un intérêt suffisant pour être mise sur le site. Ce sera donc une nouvelle journée sans photo.

J072 – Samedi 18 mars 2017

Nam Pat – Ban Chat Trakhan

101 Km – Vitesse moyenne : 15,20 Km/h

Dénivelé montant : 682 m - Dénivelé descendant : 661 m.

Pente montante Maxi : 10 % - Pente descendante Maxi : 8 %

Altitude départ : 182 m – Altitude arrivée : 205 m – Altitude Maxi : 243 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3909549-j072-samedi-18-mars-2017-nam-pat-ban-chat-trakhan/

Je me réveille vers 7h30 ce matin et je prends la route vers 8h15 après avoir grignoté un peu et mangé quelques fruits. Il fait déjà un peu chaud mais quelques nuages maintiendront la température à des valeurs raisonnables le reste de la journée.

Je fais ma pause petit déjeuner avec une assiette de riz frit poulet quelques kilomètres plus loin. Le parcours du jour est facile si on le compare aux parcours précédents. Il y a une montée qui fait prendre environ 100 mètres d’altitude en début de parcours et une autre qui monte un plus et qui se termine environ 20 kilomètres avant le village de destination. Sinon c’est assez plat ou en montagnes russes avec des pentes le plus souvent inférieures à 4 %. Entre les kilomètres 40 et 50 il y a un assez fort vent de face qui est gênant. Les paysages sont agréables mais pas exceptionnels.

Sur les 50 premiers kilomètres je ne m’arrête que deux fois pour faire de photos, boire et manger quelques fruits. Au kilomètre 50 environ il y a un gros carrefour avec des restaurants et des commerces. J’y arrive vers midi et je pourrais y prendre mon repas mais il y a aussi une vendeuse de fruits qui propose de belles papayes à 10 Bahts. Comme cela fait quelques temps que je n’en ai pas mangé j’en prends une et je la mange aussitôt assis à l’ombre dans un abri bus. Comme elle devait faire environ un kilogramme je n’ai plus faim.

Je reprends donc la route et je fais la pause midi avec une soupe environ 8 kilomètres plus loin.

Il reste alors environ 40 kilomètres à parcourir dont deux petites montées et la plus grande du jour qui se termine environ 20 kilomètres avant la fin du parcours. Les montées ne sont pas très difficiles mais il fait chaud à ces heures malgré les nuages qui cachent parfois le soleil.

Après un arrêt photo un peu avant le sommet je parcours facilement les vingt kilomètres restants qui sont assez plats.

Les cartes numériques indiquent deux guest house au bord de la route 1143 qui contourne le village de Ban Chattrakhan. Il est environ 16h40 lorsque j’arrive et je fais un tour en ville avant de me préoccuper du logement. J’achète mon repas du soir (deux cuisses de poulet grillées et du riz), quelques fruits et un dessert sur un marché. Je fais ensuite le plein de mes bidons à un distributeur d’eau potable.

Je reviens ensuite sur la route 1143. La première guest house que je trouve (c’est la deuxième dans le sens du parcours) propose des chambres doubles avec ventilateur à 250 Bahts. Les chambres sont propres et correctes avec tout ce qu’il faut. Il y a l’eau chaude dans la salle de bain et le wifi accessible depuis la chambre. Il y a un distributeur d’eau chaude et des doses de café dans le couloir. Le gardien me demande de mettre mon vélo dans la chambre et il m’aide à le rentrer (j’aurai pu le faire seul car la chambre est au rez de chaussée avec juste une petite marche). Cela m’arrange car la chambre est assez grande pour qu’il ne gêne pas et je n’ai pas besoin d’enlever les bagages qui contiennent les choses que je n’utilise pas tous les jours ni les bidons que je viens de remplir.

L’étape prévue pour demain devrait être plus montagneuse car elle conduit à Khao KHo. C’est une région de collines entre 650 et 800 mètres d’altitude qui a un peu des airs de Suisse. Le prix des « resort » que l’on peut voir sur Google a lui aussi des airs de Suisse. Le parcours est un peu long pour un parcours montagneux avec environ 90 kilomètres. Il est possible de faire le parcours en deux jours en faisant étape le premier jour à Nakhon Thai qui est à environ 35 kilomètres d’ici sur une route sans difficulté. C’est peut-être ce que je ferai demain.

Je n’ai pas vu Michel ni Noël aujourd’hui. Nous devions pourtant être sur la même route aujourd’hui et ils devraient être ici. Ils sont peut-être dans l’autre guest house ou dans un autre hébergement ici ou ailleurs. Ils ne m’ont pas contacté par email ou WhatsApp je suppose donc qu’ils savent où aller demain. Ils ont d’ailleurs tout ce qu’il faut (GPS avec cartes et traces préparées) pour être autonomes. 

J073 – Dimanche 19 mars 2017

Ban Chattrakhan – Nakhon Thai

38,95 Km – Vitesse moyenne : 14,43 Km/h

Dénivelé montant : 198 m - Dénivelé descendant : 191 m.

Pente montante Maxi : 6 % - Pente descendante Maxi : 5 %

Altitude départ : 205 m – Altitude arrivée : 212 m – Altitude Maxi : 233 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3910385-j073-dimanche-19-mars-2017-ban-chattrakhan-nakhon-thai/

Je me réveille vers 7h15 ce matin et je quitte la guest house vers 8h45 après y avoir pris le café avec les biscuits offerts par l’établissement et aussi après avoir mieux regardé les parcours des jours restants avant d’arriver à Bangkok. Je ne suis pas en retard et je ne ferais que les 35 kilomètres qui séparent Chattrakhan de Nakhon Thai aujourd’hui. Cela laissera 55 kilomètres jusqu’à Khao Kho demain. Si je pars tôt je devrais pourvoir avancer sur le parcours suivant et peut-être trouver un hébergement abordable.

Je prends donc la route sans stress vers 8h45 et je fais rapidement une pause petit déjeuner un peu plus copieuse que la traditionnelle soupe. Ce matin c’est une grosse cuisse de poulet avec du riz et un bol de bouillon de viande avec les os et les morceaux de viande qui y sont restés attachés (bœuf ou porc je ne sais pas mais c’est bon).

Je fais ensuite une pause fruit. J’achète une barquette de fraises et un kilogramme de mandarine à un étal sur le bord de la route. Les fraises sont dégustées sur place et les mandarines ont droits à un sursis de quelques heures.

Le parcours jusqu’à Nakhon Thaï est sans difficulté comme prévu et j’y arrive rapidement malgré une allure de balade. Comme il est encore tôt je m’installe sous un abri que deux jeunes enfants ont aussi choisi pour y faire la sieste. Moi je profite d’être assis à l’ombre pour grignoter un peu et manger quelques fruits (une grosse mangue et quelques mandarines). Mon idée première était de visiter un peu la ville dans la direction opposée à celle que je dois prendre demain mais finalement je commence sur la route du lendemain jusqu’à la sortie de la ville. Juste avant de quitter l’agglomération je vois un bâtiment avec et des numéros en chiffres Thaï sur les portes. Je ne sais pas le déchiffrer mais ce n’est pas important. Je pense qu’il s’agit d’un hôtel et je m’en approche. La femme qui s’occupe de l’établissement arrive et elle me fait visiter une chambre. C’est très bien. La chambre est grande avec la climatisation, un réfrigérateur, l’eau chaude dans la salle de bain, le wifi et une petite terrasse. C’est aussi bien meublé avec une petite table et une chaise. A 500 Bahts c’est un peu cher mais je n’ai pas trop envi de chercher plus pour économiser deux ou trois Euros. Les femmes du restaurant à coté sont aussi très sympathiques. Je dormirai donc ici cette nuit. C’est un peu à l’écart de la ville mais il y a un restaurant et une petite épicerie juste à côté.

Il y a aussi une bouilloire et les doses de café dans la partie commune et, ce qui m’intéresse le plus, deux lave-linge automatiques avec monnayeur. Il suffit de mettre le linge et deux pièces de 10 Bahts (environ 60 centimes la lessive). Le volume est important et j’y mets tout mon linge douteux. Le lavage dure 55 minutes et il y a un étendage derrière le bâtiment. Comme il n’est pas encore 15 heures lorsque ma lessive bien essorée se termine et comme le soleil brille aujourd’hui je devrais pouvoir récupérer mon linge propre et sec dans une heure au maximum.

Aujourd’hui sera encore une journée sans photo puisque je n’ai pas sorti l’appareil.

Demain je continue donc le parcours en direction de Khao Kho et je pense continuer un peu sur le parcours suivant en direction de Phetchabun. Ce sera donc 55 kilomètres plutôt montagneux plus encore au moins une quinzaine de kilomètres toujours vallonnés. La descente vers la plaine ne commence qu’environ 35 kilomètres après Khao Kho.

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