Créer un site internet

Cambodge 1

J010 – Dimanche 15 janvier 2017

Koh Kong – 49 km après Koh Kong sur la route de O Saom

49,01 Km – Vitesse moyenne : 11,34 Km/h

Dénivelé montant : 752 m - Dénivelé descendant : 567 m.

Pente montante Maxi = 14 % - Pente descendante Maxi = 9%

Altitude départ : -10 m – Altitude arrivée : 178 m – Altitude maxi = 275 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3862752-j010-dimanche-15-janvier-2017-koh-kong-49-km-apres-koh-kong-sur-la-route-de-o-saom/

Nous nous réveillons vers 7 heures ce matin et nous quittons l’hôtel environ une heure plus tard. Nous avons aujourd’hui beaucoup de choses à faire avant de prendre la route. Nous devons changer de l’argent, acheter une carte Sim avec des données, trouver où acheter l’eau en bidon car nous bouteilles sont vides, acheter quelques vivres pour la journée et prendre notre petit déjeuner.

Comme Noël est venu le porte-monnaie presque vide avec juste une carte de crédit il faut absolument que nous trouvions un distributeur qui accepte les cartes Mastercard. Après quelques recherches nous en trouvons un. Il ne distribue pas plus de 250 USD et ajoute 5 USD de frais. Nous faisons quand même la transaction et Noël se retrouve avec 250 USD. Nous passons ensuite chez un changeur. Il donne 4040 Riels contre un USD. Pour l’Euros c’est 4161,20 Riels pour un Euro. Michel change des Euros et Noël et moi des USD. Nous gardons des USD car dans les villes on paie plus facilement en USD qu’en Riel.

J’achète ensuite une carte Sim à un USD ainsi que deux USD de recharge. La vendeuse ne sait pas me dire à combien de données j’ai droit pour ce prix. La recharge est val able seulement deux semaines (voir la page http://cyclotourismetranquille.e-monsite.com/pages/voyage-2017/cartes-sim-par-pays.html pour connaître la procédure pour transformer le crédit en données utilisable une semaine).

Nous trouvons ensuite une boutique qui vend des bonbonnes d’eau de 20 litres. La vendeuse nous annonce d’abord un prix de 2 500 Riels (environ 0,60 Euros). Lorsque nous revenons avec les vélos et les bouteilles que nous voulons remplir le prix est passé à 3 000 Riels (environ 0,75 Euros). Nous ne discutons pas car la différence est négligeable pour nous. Nous remplissons nos bouteilles et laissons le reste, environ 6 ou 7 litres, à la vendeuse. Les enfants se sont intéressés à nos manipulation de remplissage et la vendeuse veut savoir où nous allons. Lorsque nous disons O Saom elle fait un geste qui indique que c’est dans la montagne et qu’il faut monter pour y arriver. Nous le savions déjà.

Nous achetons ensuite une petite réserve de beignets sur le marché ainsi que quelques fruits car il semble n’y avoir aucun village sur les 105 kilomètres qui séparent Koh Kong de O Saom.

Nous nous installons ensuite à un café pour prendre notre petit déjeuner. Un couple e Suisse Allemand y est déjà installé. L’homme parle parfaitement le français et la femme semble le comprendre. Nous discutons de choses et d’autres. Ils semblent connaitre la route que nous avons prévue de suivre et l’homme nous indique que le chemin est bétonné sur environ 30 kilométrés. Les travaux ont été faits par les Chinois qui exploitent un barrage dans le secteur. Nous quittons finalement la ville vers 11  heures.

Le soleil est déjà haut et le thermomètre aussi avec 41 °C. La route plate ne dure que quelques kilomètre. Nous attaquons ensuite 10%le chemin bétonné dont les pentes sont presque toujours à 10%. Avec de telles pentes et la chaleur nous sommes rapidement trempés de sueur. Heureusement pour nous le ciel commence à se couvrir et une petite pluie de 15 minutes fera chuter la température de plus de 10 degrés. Nous nous arrêtés sous un grand arbre pendant l’averse et nous avons profité de cette pause imposée pour nous restaurer un peu.

Le chemin bétonné se prolonge au-delà des 30 kilomètres et il s’élargit même à deux voies après le kilomètre 35 environ. Au kilomètre 40 environ nous arrivons à un carrefour. La trace préparée nous fait traverser le pont et continuer tout droit. Nous demandons au chauffeur d’une camionnette qui arrive de la route qui part sur notre droite. Par signe il nous indique que la route sur la droite est meilleure. Comme cette voie ne figure pas sur les cartes Google je change de cartographie pour passer à une carte toute faite et vendue quelques dizaine de centimes à la boutique de cartes numériques Locus. Cette carte est plus précise que celle de Google (pour ce pays et cet endroit) et elle indique bien un carrefour à l’endroit où nous sommes. Les deux routes conduisent au même endroit et se rejoignent une dizaine de kilomètres plus loin. Nous suivons donc les conseils du chauffeur de la camionnette et nous arrivons rapidement à une retenue d’eau. La route s’élève rapidement avec une pente maximum de 14 %. Nous surplombons rapidement la retenue d’eau. Il est alors 16h30 et donc l’heure de trouver un endroit où « planter » la tente. Il y a un petit parking point de vue sur la retenue à l’endroit où nous sommes. C’est un peu en pente mais il y a un abri. Comme la pluie menace à nouveau l’endroit nous semble parfait pour y mettre notre tente et passer la nuit. C’est encore Michel qui fait cuire les nouilles pendant que nous installons le campement avec Noël. Nous mangeons sur un petit promontoire où nous pouvons nous asseoir confortablement (ou presque). Au menu : mouilles, une boite de pâté et une boisson chaude.

Après le repas je m’installe avec mon petit PC sur le promontoire pour écrire le récit de la journée. La pluie ne me laissera que le temps de le mettre en marche. C’est donc moins confortablement installé sous la tente et accompagné par les ronflements de mes équipiers que j’écris ce texte.

Je ne pourrai pas le mettre en ligne ce soir car je capte que très faiblement et rarement un réseau. C’est assez normal car on voit mal pourquoi un opérateur voudrait couvrir cette zone inhabitée.

Il nous reste environ 60 kilomètres à parcourir demain pour rejoindre O Saom. Ce sera encore plus montagneux qu’aujourd’hui et nous ne savons pas si la route bétonnée va continuer longtemps encore ou se transformer rapidement en chemin de terre. Dans tous les cas la distance est faisable dans la journée et nous devrions dormir dans un lit demain soir.

J011 – Lundi 16 janvier 2017

49 km après Koh Kong sur la route de O Saom – O Saom

56,98 Km – Vitesse moyenne : 9,76 Km/h

Dénivelé montant : 957 m - Dénivelé descendant : 620 m.

Pente Maxi montante = 15% - Pente Maxi descendante = 9%

Altitude départ : 178 m – Altitude arrivée : 521 m – Altitude Maxi = 564 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3862753-j011-lundi-16-janvier-2017-49-km-apres-koh-kong-sur-la-route-de-o-saom-o-saom/

La nuit sous la tente a été bonne et le choix de l’installer sous un abri s’est avéré plutôt judicieux car il a plu cette nuit. Nous sortons de la tente vers 6h30. A l’extérieur la toile est juste un peu humide des projections d’eau. Par contre elle est plus mouillée coté intérieur. Nous la mettons donc exposée sur une barrière exposée au soleil pour qu’elle sèche pendant que nous prenons notre petit déjeuner.

Comme il est très improbable que nous trouvions des restaurants sur notre parcours de la journée nous décidons de faire encore une assiette de nouilles par personne pour le petit déjeuner. Michel qui est maintenant rodé à la cuisine de fortune nous prépare cela. Nous compléterons ce premier repas de la journée par une tasse de ricorée.

Les préparatifs de départ sont plus longs que lorsque nous dormons à l’hôtel et nous prenons la route vers 8h45 seulement. La pente est raide au début (dans les 15%) et nous commençons tous en poussant les vélos.

La route bétonnée continue encore sur 4 kilomètres. Ensuite nous prenons à droite le chemin de terre qui conduit à O Soam en environ 53 kilomètres. La route bétonnée continue tout droit jusqu’à une retenue d’eau mais c’est une impasse.

Le chemin de terre est bon au début. Ensuite ce sera variable. Sur la cinquantaine de kilomètres c’est bon sur environ 35 kilomètres. Moyen sur environ 5 kilomètres et mauvais sur environ 10 kilomètres (la plus grande partie sur la fin du parcours).

L’itinéraire est peu fréquenté et nous pouvons choisir le coté du chemin qui nous convient le mieux. Les paysages sont beaux mais nous ne voyons pas d’animaux à part quelques papillons et autres insectes indésirables. Nous entendons le chant des oiseaux et peut-être aussi des cris de singes mais nous n’en voyons pas.

Assez régulièrement sur le parcours nous voyons des herbes à balais qui sèchent sur le bord de la route. Il y parfois des gens, hommes et femmes, qui les tapent sur le sol pour en faire tomber les graines. Les herbes ainsi préparées sont transportées sur des motos dans les maisons où elles sont transformées en balai.

Il n’y a pratiquement aucune maison sur le parcours jusqu’au kilomètre 35 environ. Comme nous n’avons pas fait une grosse moyenne aujourd’hui nous avons fait quelques pauses casse-croute en tapant sur nos réserves qui commencent à sérieusement se vider.

Au kilomètre 35 nous nous arrêtons dans un commerce, le premier que nous trouvons sur cette route, qui fait de la restauration de base (soupe chinoise uniquement) et propose quelques boissons fraiches. Comme nous avons faim et soif nous ne faisons pas les difficiles. La bière est appréciée de tous et la soupe chinoise épicée ne rebute pas Michel qui pourtant évite cela habituellement. Noël qui nous avait laissé sa part de la dernière boite de pâté parce que la chaleur lui coupait l’appétit se remet en état avec deux bières et retrouve l’appétit pour la soupe.

Nous arrivons à O Saom à la tombée de la nuit. Il n’aurait pas fallu que nous y arrivions plus tard car les chemin est vraiment en très mauvais état sur la fin du parcours.

La trace préparée nous amène devant une guest house. Les chambres à un grand lit sont à 5 USD (ou 20 000 Riels). Nous en prenons deux pour être à l’aise. Les toilettes et douches (une seule à l’eau chaude) sont au rez de chaussée et communes. La maison est en bois dans le style maison Khmer. Les chambres sont grandes et propres avec de grands espaces communs. Il n’y a pas de wifi et le réseau mobile que je capte est en 2G et trop lent pour espérer l’utiliser pour mettre à jour le site. 

J012 – Mardi 17 janvier 2017

O Saom - Pramaoy

49,90 Km – Vitesse moyenne : 9,13 Km/h

Dénivelé montant : 771 m - Dénivelé descendant : 1063 m.

Pente Maxi montante 15% - Pente maxi descendante 17%

Altitude départ : 521 m – Altitude arrivée : 229 m – Altitude Maxi 646 m

https://www.bikemap.net/fr/route/3862754-j-012-mardi-17-janvier-2017-o-saom-pramaoy/

Ce matin nous nous réveillons vers 6h45 après une très bonne nuit. Les vélos sont rapidement équipés et nous un tour du village, qui n’est pas grand, pour faire quelques provisions. Nous achetons une main de banane, un kilogramme de clémentines et 20 beignets au coco.

Nous mangeons un riz poulet œuf et un café dans un petit restaurant. Ils vendent aussi des grandes bouteilles d’eau. Elles sont différentes des autres bouteilles et la patronne nous dit qu’elles coûtent 28 000 Riels. Ce prix inclus peut-être la consigne du bidon mais comme nous n’arrivons pas à nous faire comprendre nous n’insistons pas. Il y a des rivières dans le coin et nous avons des pastilles désinfectantes. Lorsque nous sommes prêts à partir nous voyons arriver un groupe de motards accompagnés par un guide cambodgiens. Les motards font le plein et repartent. Le guide reste un peu en arrière et il attaque la conversation. Il trouve que nous sommes propres et eux très sales. C’est vrai mais nous arrivons d’une piste non boueuse. Ils vont faire aujourd’hui ce que nous avons fait ces deux jours puisqu’ils vont sur Koh Kong. Ils arrivent de là où nous allons et nous comprenons déjà que nous finirons la journée dans le même état qu’eux.

Nous prenons la « route » vers 8h45. Du départ c’est défoncé et boueux. Certains passages sont corrects et d’autres des vrais bourbiers. Je m’affale dans les deux premiers bourbiers. Il faut apprendre la technique et au début je passe trop lentement et les roues dérapent. Nous faisons une halte au bord du lac vers le kilomètre 6 pour faire le plein d’eau. J’en profite pour nettoyer un peu mon vélo et mes sacoches. Il y a aussi trois personnes qui sont sur la même moto qui attendent. Au début nous ne comprenons pas trop ce qu’ils attendent. Nous comprenons lorsque nous voyons arriver un bac. Ils nous expliquent par geste qu’il faut le prendre. Notre carte indique une route qui longe le lac et nous ne comprenons pas trop pourquoi nous devrions prendre le bac.

Nous reprenons la route et nous ne tardons pas à comprendre. Déjà le parcours monte raide avec deux passages autour de 650 mètres. Ensuite il y a de nombreux bourbiers où camions et voitures s’enlisent. Finalement il nous faut 1h15 pour franchir les neuf kilomètres qui nous amènent là où le bac nous aurait déposés en 15 minutes. Plus loin cela ne s’améliore pas et nous assistons à quelque chose qui ressemble à l’émission « les routes de l’impossible ». Les chauffeurs s’entraident et lorsqu’un camion arrive à passer un bourbier il assiste les autres avec un câble. Quelques fois ils déposent tous le chargement pour sortir le camion de la mauvaise passe.

Nous prenons notre déjeuner avec, comme hier, une soupe chinoise. La bière est remplacée aujourd’hui par du jus de canne à sucre. Nous sommes alors au kilomètre 25 environ. Les 15 kilomètres qui suivront seront les pires de la journée avec bourbier géant et ornières d’un mètre de profondeur. Nous ne nous soucions plus de notre apparence ni de celle des vélos. Hommes et machines sont couverts de boue.

La fin du parcours sera moins boueuse mais la piste reste très défoncée. Le coin est plus peuplé et il y a régulièrement des maisons au bord de la route. Il y a aussi des écoles et les instituteurs comme les élèves circulent en vélo ou en moto et sortent des flaques de boue sans une salissure. Il y a probablement quelque chose que nous n’avons pas compris. Nous avons plusieurs fois croisé des motos dans des endroits très boueux avec deux ou trois jeunes filles dessus. Toutes étaient impeccables sans aucune tache de boue.

Heureusement pour la nature à placée un ruisseau environ un kilomètre avant la fin de l’étape. Nous y avons fait notre toilette et celle des vélos. Nous sommes donc arrivés présentable à l’hôtel. Il y a plusieurs hôtels à Pramaoy. Le premier nous a dit qu’il était complet en nous indiquant la direction du suivant à une centaine de mètres plus loin. Ce deuxième hôtel nous a proposé une chambre à 3 immenses lits pour 15 USD. Il n’y a pas de wifi ni d’eau chaude mais la chambre est très grande et le prix est plus que raisonnable en regard du mobilier et de la taille de la chambre. Le gardien nous demande de mettre les vélos dans la chambre. Comme elle est grande et qu’ils ne nous générons pas du tout nous ne discutons pas.

L’hôtel fait aussi restaurant et nous y dinons avec chacun une assiette de riz, trois poissons et un coca.

L’étape prévue pour demain devrait faire 109 kilomètres. Nous sommes tout à fait incapables de parcourir une telle distance sur des pistes en mauvais état. Nous ne pourrons probablement en faire que la moitié et ce sera aussi très probablement une nouvelle nuit sous la tente.

J013 – Mercredi 18 janvier 2017

Pramaoy – 46 kilomètre après Pramaoy sur la route de Battambang

46,14 Km – Vitesse moyenne : 8,34 Km/h

Dénivelé montant : 427 m - Dénivelé descendant : 497 m.

Pente montante Maxi : 9% - Pente descendante Maxi : 12%

Altitude départ : 229 m – Altitude arrivée : 120 m - Altitude Maxi 276 m

https://www.bikemap.net/fr/route/3863632-j013-mercredi-18-janvier-2017-pramaoy-46-kilometre-apres-pramaoy-sur-la-route-de-battambang/

Nous nous réveillons vers 7h30 ce matin et nous quittons l’hôtel une heure plus tard. Nous revenons un peu en arrière pour faire quelques courses et prendre notre petit déjeuner au village. Nous déjeunons avec une bonne assiette de riz poulet et le thé qui est à disposition sur la table. Nous achetons quelques fruits et des beignets pour la route et aussi en prévision d’une nouvelle nuit sous la tente.

Nous prenons la route vers 10 heures. Il y a quelques nuages dans le ciel aujourd’hui mais c’est le soleil qui domine.

La piste que nous suivons est très mauvaise jusqu’au kilomètre 10 environ (c’est plutôt le kilomètres 8 car nous avons bien fait 2 kilomètres en ville pour y faire nos courses). Ensuite nous roulons sur une piste plus large mais encore boueuse par endroit et très caillouteuse ailleurs. Nous sommes loin d’une bonne piste dans tous les cas.

Nous faisons notre pause de midi vers le kilomètre 20 environ. Nous nous sommes arrêtés dans une petite épicerie qui vend aussi des boissons fraiches et prépare des soupes chinoise. Comme hier nous déjeunerons donc d’une soupe chinoise accompagnée d’une bière ABC. C’est une bière brune alcoolisé à 8% et elle nous coupe les jambes. Nous repartons donc doucement sur une piste très caillouteuse qui demande beaucoup de vigilance.

Vers le kilomètre 40 environ nous hésitons entre suivre la piste la meilleure ou suivre la trace qui emprunte une piste plus étroite. Nous décidons de suivre la trace car la piste large semble aller en direction d’une route nationale. La piste que nous suivons sur 3 ou 4 kilomètres est très mauvaise et boueuse en plus d’être étroite. Elle rejoint finalement une piste plus large qui devait probablement couper la piste large que nous avons hésité à suivre mais cette jonction ne figurait pas sur les cartes Google. Nous sommes donc toujours sur la trace et sur une piste plus fréquentée mais toujours très boueuse, caillouteuse et cabossée.

Vers 18 heures la piste traverse une rivière sur un pont de bois rustique. Nous en profitons pour faire nous laver sommairement ainsi que nos vélos et aussi pour trouver un endroit à proximité pour installer la tente. Il y a une petite plateforme un peu en retrait de la route et juste après le passage du pont qui fait l’affaire. Nous gardons les mêmes rôles que pour les autres nuits sous la tente. Michel prépare les nouilles pendant que Noël et moi installons la tente. Au menu ce soir : une assiette de nouille avec un petit pain, une pomme pour trois, une mandarine, une tasse de tisane avec un beignet.

Je ne peux plus me connecter avec mon téléphone en mode modem depuis aujourd’hui et les messages WhatsApp ne partent plus non plus. Je pense que l’on ne s’est pas compris avec la vendeuse et qu’elle m’a mis 2 USD de communication et non de données. Mon forfait de données inclus avec la carte SIM se terminait le 18 janvier. Je vais donc essayer de recharger des données à la prochaine boutique Metfone qui sera sur notre route car c’est bien pratique d’avoir presque toujours Internet disponible (voir la page http://cyclotourismetranquille.e-monsite.com/pages/voyage-2017/cartes-sim-par-pays.html pour connaître la procédure pour transformer le crédit en données utilisable une semaine).

Demain nous devrions pouvoir, si les pistes sont bonnes, rejoindre Sdao qui est encore à environ 63 kilomètres. Je pense qu’il y a une guest house dans cette ville.

J014 – Jeudi 19 janvier 2017

46 kilomètre après Pramaoy sur la route de Battambang - Sdao

62,25 Km – Vitesse moyenne : 13,31 Km/h

Dénivelé montant : 239 m - Dénivelé descendant : 279 m.

Pente montante Maxi : 11% - Pente descendante Maxi : 6%

Altitude départ : 120 m – Altitude arrivée : 62 m Altitude Maxi : 130 m

https://www.bikemap.net/fr/route/3863635-j014-jeudi-19-janvier-2017-46-kilometre-apres-pramaoy-sur-la-route-de-battambang-sdao/

La nuit sous la tente s’est bien passée et nous n’avons pas été dérangés. Cependant les gens se lèvent tôt ici et la circulation, principalement des motoculteurs avec une charrette remplie de travailleurs, commence dès 5h30. Nous sortons donc de la tente vers 6h45. Michel fait chauffer de l’eau avec ce qu’il reste d’alcool à 70% acheté en Thaïlande pendant que Noël et moi exposons les toiles humides au soleil. Au menu du petit déjeuner c’est un gobelet de ricorée avec un beignet et le reste des fruits. C’est léger mais nous sommes maintenant dans une région peuplée et nous devrions trouver de quoi nous restaurer sans problème. Nous faisons nos réserves d’eau dans la rivière et nous ajoutons une pastille désinfectante par bidon. Nous faisons ainsi depuis trois jours sans problème.

Nous prenons la route vers 8h45. Il fait grand soleil aujourd’hui et le thermomètre dépasse déjà les 30°C.  La piste est plutôt bonne au début malgré quelques restes de bourbiers évitables en vélo car le soleil commence à sécher la boue. Nous arrivons rapidement à un petit village commerçant. J’en profite pour faire recharger mon compte Metfone (forfait internet mobile). Le jeune homme qui s’occupe de cela fait rapidement la manipulation mais je ne sais toujours pas à quel volume de données j’ai droit (voir la page http://cyclotourismetranquille.e-monsite.com/pages/voyage-2017/cartes-sim-par-pays.html pour connaître la procédure pour transformer le crédit en données utilisable une semaine). A début d’ailleurs cela ne marche pas du tout et je retourne le voir. Il fait quelques manipulations qui ne me semblent pas pertinentes pour régler le problème mais qui au moins permettent de voir que je n’ai pas encore accès aux données mobiles. Il y a peut-être un délai entre le rechargement et sa prise en compte car au bout d’un moment la vidéo Youtube qu’il essayait d’ouvrir démarre. Pour l’instant j’ai donc accès à Internet lorsque je suis dans une zone couverte par un émetteur Metfone. Pendant ce temps Michel et Noël ont acheté un kilogramme de mandarine et commandé trois soupes dans un restaurant.

Nous reprenons notre route qui sera plutôt bonne aujourd’hui. Nous avons quand même quelques tronçons de piste défoncées et boueuses mais comme pour le début de parcours nous pouvons le plus souvent slalomer pour suivre les crêtes des ornières qui ont séché. Sur la fin de ce parcours beaucoup plus facile que celui des jours précédents nous aurons encore une traversée de rivière bienvenue pour nettoyer la boue des vélos.

Nous faisons notre pause repas vers 13 heures et au kilomètre 38. Nous prenons du riz avec deux sortes de préparation de viandes et légumes. Tout est excellent et non épicé. Les jeunes femmes qui tiennent l’établissement sont rieuses et avenantes. Nous en profitons pour essayer de savoir où trouver de l’alcool à bruler ou de l’alcool à 90% de pharmacie. Tout ce que nous apprendrons c’est que nous ne trouverons pas cela dans le village mais peut-être à Sdao ou à Battambang. Nous verrons donc cela plus tard et ce n’est pas urgent car nous ne devrions pas avoir de problème pour la restauration dans la semaine qui vient.

Nous retrouvons le goudron juste à la sortie du village où nous avons déjeuné. Sur une grande partie de la fin du parcours nous serons sur une route goudronnée. Nous trouverons seulement quelques tronçons d’un ou deux kilomètres non goudronnés ou en travaux. Il nous reste 38 kilomètres de route goudronnée pour atteindre Battambang. La partie VTT de notre séjour au Cambodge est donc presque terminée car nous ne devrions pas retrouver de conditions aussi difficiles dans ce pays. Sur les quelques pistes qu’il nous reste à parcourir ce sera probablement la poussière qui remplacera la boue. Depuis le début du voyage nous portons un bandana sur la tête pour nous protéger et nous avons prévu d’en porter un deuxième autour du cou et de le remonter sur la bouche et le nez lorsque nous serons sur des pistes poussiéreuses.

Il n’y a qu’un seul hôtel à Sdao et nous le trouvons facilement. Au début le fils du patron nous dit qu’il est complet. Le patron vient nous expliquer qu’il y a de bons hôtels à Battambang à 37 kilomètres d’ici. Il est déjà 17 heures et il fera nuit dans une heure. Nous lui expliquons cela et il dit aussitôt à son fils de nous faire visiter une chambre. La chambre est très basique avec un sol bétonné, un ventilateur, une douche au broc et un WC à la turc. C’est probablement parce qu’il croyait que nous recherchions plus luxueux qu’il nous avait dit que l’hôtel était complet. La chambre est à 5 USD la nuit. Elle est très grande et nous y rentrons les vélos. Le patron nous apporte une table et des chaises ainsi qu’un transat à 4 positions (il parle un peu le français et nous explique cela dans notre langue). Il y a aussi une bonne connexion wifi et le soir le patron vient nous apporter des tortillons à bruler pour tenir éloigné les moustiques qui commencent à nous attaquer. Nous sommes un peu comme des rois dans cet hôtel et le patron fait tout ce qu’il peut pour que nous soyons bien installés.

J015 – Vendredi 20 janvier 2017

Sdao – Battambang avec visite du Phnum Kampov au passage

43,09 Km – Vitesse moyenne : 12,52 Km/h

Dénivelé montant : 132 m - Dénivelé descendant : 183 m.

Pente montante maxi : 17 % - Pente descendante Maxi : 17% (montée et descente au Phnum Kampov – 2 % Maxi pour le reste du parcours)

Altitude départ : 62 m – Altitude arrivée : 16 m – Altitude Maxi : 143 m.

https://www.bikemap.net/fr/route/3864171-j015-vendredi-20-janvier-2017-sdao-battambang-avec-visite-du-phnum-kampov-au-passage/

L’hôtel s’agite tôt ce matin et nous sommes tous levés à 6h30. Nous quittons l’hôtel à 7h45 et la ville à 8h45 après le petit déjeuner.

La route est goudronnée et le plus souvent en état correct. Il y a quand même quelques kilomètres en très mauvais état et aussi des portions où la route est en réparation. En comparaison avec les voies de circulation des jours précédents c’est très bon. En plus c’est presque plat. Nous avons quand même sur une grande partie du parcours un petit vent de face qui nous ralentit. Comme l’étape du jour n'est pas longue nous faisons du tourisme à petite vitesse et nous profitons des scènes de vie quotidiennes glanées au fils des kilomètres.

Vers 10h15 nous passons devant le site du Phnom Kampov. Au niveau de la route il y a une jolie pagode et bien entendu tous les commerces qui vont avec. Sur la montagne environ 130 plus haut en altitude il y a quelques édifices religieux et aussi des points de vues sur la plaine et la ville de Battambang. Pour accéder au site de la montagne il faut payer 8 000 Riels (2 USD) par personne. On peut monter sur la montagne à pieds, en vélo ou en mototaxi. Nous choisissons d’y monter en vélo. La pente est très raide et elle atteint vite 17%. Comme d’habitude Michel essaie de passer toutes les difficultés sans descendre du vélo. Noël et moi n’insistons pas et poussons dès que la pente dépasse les 13%. On avance pratiquement à la même vitesse en poussant que sur le vélo sans avoir les problèmes d’équilibre dus à une vitesse trop lente.

Avec de telles pentes on prend vite de l’altitude et le trajet est court. Nous faisons le tour des pagodes et nous profitons des points de vue et aussi des singes qui s’amusent sur les terrasses et dans les arbres.

Il est 13 heures lorsque nous sommes de retour sur la route principale. Nous évitons les restaurants à proximité de la pagode et en choisissons un à la sortie de la petite agglomération. Les femmes qui tiennent ce petit restaurant font des boissons et des brochettes ainsi que quelques autres préparations rapides. Nous choisissons des petits pains avec des saucisses. Les pains, qui sont plutôt de petites brioches, sont réchauffés au barbecue et les saucisses grillées à l’huile. L’ensemble est servi découpé et prêt à manger dans des assiettes. C’est accompagné d’un petit bol de sauce et d’un autre de légumes. Tout est excellent et nous terminons par un café.

Nous reprenons ensuite la route pour faire la quinzaine de kilomètres qui nous séparent encore de Battambang. C’est facile et roulant. Nous trouvons facilement un hôtel avec une chambre à 3 lits à 12 USD (on aurait pu en avoir une à 7 USD avec ventilateur et eau froide) avec eau chaude et climatisation. Le wifi ne fonctionne pas dans la chambre et il est plutôt lent là où on le capte. Nous avons pris deux nuits. Demain nous visiterons la ville et ses environs. Le patron m’a proposé des billet de bateau pour Siem Reap. Le prix qu’il me propose, 18,5 USD par personne + 5 USD par vélo, est moins élevé que ce que nous avions payé en 2013. C’était alors 20 USD par personne et 8 USD par vélo. Les vendeurs de billets doivent avoir une marge et il est peut-être possible d’avoir de meilleurs prix. Je lui ai dit que nous verrons cela demain matin et nous allons essayer de nous renseigner ce soir. 

 

J016 – Samedi 21 janvier 2017

Battambang – Viste de la ville + passage au Bambou train + Visite du Phnom Banan

52,75 Km – Vitesse moyenne : 15,75 Km/h

Dénivelé montant : 26 m - Dénivelé descendant : 26 m.

Altitude départ : 16 m – Altitude arrivée : 16 m – Altitude Maxi : 25 m

C’est jour de repos aujourd’hui mais la ville s’agite tôt et nous nous réveillons vers 6h45. Avant de quitter l’hôtel nous prenons nos trois billets de bateau pour Siem Reap demain. Comme convenu hier nous payons 18,5 USD par personne plus 5 USD par vélo.

Nous faisons d’abord une visite sur le marché couvert qui est proche de l’hôtel. Nous y prenons notre petit déjeuner avec un café et des viennoiseries achetées à une pâtisserie. Noël a cassé ses lunettes hier et il trouve des lunettes de lecture neuve à 20 000 Riels (4 USD).

Quant à moi je suis à la recherche de sandales. Celles que j’ai amenées de France ont laissé leurs semelles dans la boue collante des pistes de la montagne cambodgienne. J’en ai acheté des nouvelles à 4,5 USD sur un marché avant-hier. On voyait qu’elles avaient passé beaucoup de temps au soleil sur l’étal avant de trouver preneur mais il ne restait que la doublure en cuire comme semelle sur les miennes et c’était très inconfortable pour marcher et même pour pédaler. Je n’ai donc pas fait le difficile pour acheter les premières que je trouvais et abandonner les anciennes à la vendeuse. Cet achat n’aura pas été très durable car les semelles des deux sandales se sont décollées hier lorsque je poussais le vélo en montant au Phnom Kampov. Je suis donc à recherche de colle pour les recoller. En premier je trouve une vendeuse de chaussure qui a deux modèles de sandales. Un modèle exactement identique à celui que Noël a acheté 400 Bahts (environ 11,5 USD) en Thaïlande. Elle les vend 10 USD. C’est donc un peu meilleur marché qu’en Thaïlande qui est pourtant le pays où elles sont fabriquées. Elle a aussi un deuxième modèle toujours « made in Thailand » qu’elle vend 12 USD. Elles semblent plus résistantes et je les achète. Nous en profitons pour demander où nous pouvons trouver un vendeur de colle. Comme les sandales que Michel et Noël ont aux pieds ont des semelles qui commencent à avoir quelques signes de décollement nous montrons le problème. La vendeuse à un tube de super glu pour cela et elle recolle les semelles douteuses. Je ne sais pas si c’est la colle idéale pour cet usage car elle durcit alors que les semelles doivent rester souples. Peu importe nous nous contentons de ce que nous trouvons. Elle nous indique le vendeur de colle qui est deux étales plus loin. Il vend le tube 1000 Riels (environ 0,25 Euros). Nous en prenons deux tubes, un pour recoller mes semelles et un autre en réserve.

Nous repassons ensuite à l’hôtel pour prendre les vélos afin de visiter la ville et les alentours. Nous commençons par reconnaitre l’emplacement de l’embarcadère pour demain. Il est à environ 1 km de l’hôtel. Il y a une personne sur place qui nous propose des billets à 20 USD par personne + 5 USD par vélo. Nous n’avons donc pas de regrets à avoir acheté nos billets à l’hôtel. Nous montrons nos billets au vendeur et il nous dit que tout est correct et qu’il faut être à l’embarcadère demain matin avant 7 heures. Nous essaierons d’y être vers 6h30.

Nous passons ensuite à la gare de Battambang qui est toujours dans le même état de délabrement. La voie de chemin de fer est en court de reconstruction et cette gare retrouvera sans doute vie dans les années qui viennent.

Nous partons ensuite en direction du « bambou train ». Ce sont des trains rustiques et démontables que les cambodgiens utilisent sur l’ancienne voie de chemin de fer. Un tronçon de 7 kilomètres nous loin de Battambang a été transformé en attraction touristique. La balade de deux fois 7 kilomètres incluant un arrêt de 20 minutes pour visiter une briqueterie coûte 5 USD. Nous avons fait cette balade en 2013 et nous ne le regrettons pas mais nous ne voulons pas recommencer. Nous nous contenterons donc de voir le site et les trains. Sur place nous trouvons un jeune couple français avec un chauffeur guide cambodgien francophone. Le couple part faire la balade et le chauffeur guide nous donne des explications sur les sites à visiter et aussi sur l’histoire du pays et sa situation actuelle. Il est aussi enseignant mais son salaire de 150 USD par mois ne lui permet pas de faire vivre sa famille décemment. Il fait donc chauffeur guide à ses heures libres. Il a fait un site Internet Smilenettour.blogspot.com. Nous apprenons aussi que le salaire des ouvriers du bâtiment est de 6 USD par jour.

Nous prenons ensuite la direction du Phnom Banan (monument de l’époque Angkorienne = 11ième siècle environ). C’est à une vingtaine de kilomètres du Bambou train. Nous faisons une pause repas en route. Nous traversons ensuite la rivière Sangker sur un pont suspendue et arrivons 10 kilomètres plus loin au Phnom Banan. L’entrée est à 2 USD. Nous y rencontrons un médecin qui est ici avec sa belle-famille cambodgienne. Hasard extraordinaire le beau-frère qui a 54 ans et qui vit en France depuis 1980 a habité à Tréban (allier) de 1983 à 1986 et Noël y a aussi habité de 1986 à 1999. Ils ne sont jamais rencontrés dans ce village de l’allier mais ils ont visité le Phnom Banan à 10 000 km de chez eux le même jour et à la même heure.

Nous rentrons ensuite sur Battambang. Les 21 kilomètres de bonne route sont avalés en environ une heure. Nous récupérons nos vêtements à la laverie et rentrons à l’hôtel. Ce soir il faudra que nous nous couchions tôt car demain nous avons prévu de nous lever à 5h45.

Date de dernière mise à jour : 06/12/2021

Commentaires

  • florent verne
    • 1. florent verne Le 18/01/2017
    salut les globe trotteurs neulisiens,merci pour ses beaux resumes et belles photos.je m'aperçois que vous profiter d'une thalasso gratuite mais c'est excellent pour la peau et les pieds.nous vous a tous les 3 une bonne balade et profitez en bien .bises florent
  • Christian
    Bonjour le "commando"...
    certaines photos sont très parlantes! vous avez-du en ch... à certains moments, c'est beau la jeunesse!
    pâtes et pâté au menu... c'est ce qu'on appelle la gastronomie lyonnaise?
    la moyenne horaire est parfois bien faible... ce n'est pas une critique: vu les températures, les pourcentages et l'état des pistes, c'est parfois une performance.
    Bonne continuation!
    Christian
    une remarque: serait-il possible de diminuer la taille des photos? je perds le haut ou le bas
  • Sabrina
    • 3. Sabrina Le 18/01/2017
    Hello les voyageurs,
    Et bien!!! CHAPEAU!!! Ça, c'est de l'aventure.
    Avec Pierre-Jean, nous prenons plaisir à lire votre blog quotidiennement. J'ai bien dit à lire car pour rien au monde, je n'aimerais faire cette partie à vélo.
    Bisous.
    Sabrina
  • BONNETAT André
    • 4. BONNETAT André Le 17/01/2017
    Bonjour de la Loire, je vous suis et j'adore. J'ai fait le Vietnam Nord en 2012 et le Vietnam Sud + le Cambodge en 2013, j'ai adoré.
    je vois que vous en bavais sur les pistes! Bon courage et bravo pour vos exploits, j'espère repartir en 2018.
    André de MONTBRISON (42600)

Ajouter un commentaire